Pour sa première interview depuis sa chute lors d’une charge policière le 23 mars, au cours d’une manifestation des Gilets jaunes à Nice, Geneviève Legay a reproché au président de lui avoir donné des conseils de « sagesse », accusant le chef de l’État d’être « autoritaire ».
« Macron n’est pas un exemple de sagesse mais de mépris et de violence », a déclaré dans sa première interview lundi Geneviève Legay, la militante d’Attac blessée à Nice lors d’une charge de police pour disperser une manifestation interdite des Gilets jaunes, accusant le chef de l’État d’être « autoritaire ».
« En faisant ce que je fais, je défends un droit, le droit de manifester », a ajouté la septuagénaire, jointe par téléphone par France Bleu Azur. Victime d’intenses douleurs liées à de multiples fractures, du crâne et du coccyx notamment, à la suite d’une chute provoquée par un policier, selon l’enquête, elle est toujours hospitalisée dans une unité de convalescence à Nice.
Emmanuel Macron avait affirmé dans un entretien à Nice-Matin, au surlendemain de la manifestation à Nice, que « cette dame n’a (vait) pas été en contact avec les forces de l’ordre ». « Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci », avait commenté le chef de l’État, lui souhaitant « peut-être une forme de sagesse ».